Au café des jours heureux

Ce week-end, sur une toquade, je suis descendu à Bordeaux.

C’était notoirement sympatoche.

A Bordeaux, du côté de la place du Parlement, il y a ce beau bar qui s’intitule « Les Lutins ». Même que ce site (à qui j’ai emprunté sans vergogne la petite photo ci-dessous) en dit vachement de bien.

Et même que des fois, y’a des triporteurs rouges qui viennent se garer devant.

Tribute to Darry Cowl.

Pourquoi c’est-y si bien que ça, d’aller aux Lutins, demanderas-tu, puisque tu es un lectorat curieux de tout.

(Déjà, je te reprends, on ne dit pas: « Je vais aux Lutins » ; mais « Je vais CHEZ les Lutins ». Nuance qui n’est pas que stylistique, ainsi que nous l’allons voir.)

Parce que, tout simplement, c’est un bar de copains.

Parce que, pour le moment, je n’ai pas trouvé son pendant parisien.

Parce que, par conséquent, j’erre de café oberkampfien en bar montmartresque sans avoir vraiment de QG panaméen.

*********************** Intermède politique ***********************

Par panaméen, j’entends “de Paname”.

J’ai mes raisons.

Quant au Panama, le jour où ils arrêteront de filer des pavillons de complaisance aux armateurs et des chapeaux mous à Lou Bega, j’envisagerai peut-être de leur rétrocéder leur adjectif (FRONT DE LIBÉRATION DE PANAMA – CANAL HISTORIQUE).

******************* Fin de l’intermède politique *******************

Petit portrait-robot du bar de copains:

Conditions que ledit bar « Les Lutins » remplit au surplus.

On y déguste, au passage, des cocktails très goûtus (je vous jure que je ne touche aucune rétrocommission sur le chiffre d’affaires de cet établissement de nuit).

D'appétissants cocktails.

Pour résumer, je cherche exactement le même type de bar ; mais géographiquement localisé dans l’Est parisien (comme Guy Georges), parce que l’aller-retour Paris-Bordeaux est à l’image de la botte de poireau, à savoir hors de prix.

(Ma bonne dame.)

J’ai certes deux-trois bonnes adresses (le Tagada Bar à Abbesses ; le Baron Samedi à Goncourt ; Le Café Chéri(e) à Belleville ; Mon chien stupide à Gambetta…) ; mais pas de QG bien établi. Certains de mes potes jugent illusoire de vouloir en trouver un, alléguant qu’on habite tous trop loin les uns des autres pour avoir un lieu de rencontre qui satisfasse tout le monde.

Tas de fatalistes.

Vu la faune nocturne de la capitale, ça existe forcément, un bar de copains à Paris.

« Vous avez des bars ? Vous avez des copains ? Vous prenez un bar vous mettez des copains dedans ça fait un bar à copains. »

Ce que des mecs en toge avaient bien résumé avec le proverbe: Ubi bene, ibi patria.

Comme quoi on peut s’enrouler dans un drap et pas raconter que des conneries.

Raël, un Auvergnat qui a réussi.

Comments
Comment from Romain des – Par Décret - - 17/02/2010 at 19 h 56 min

Très bon article, on s’y croirait (d’ailleurs, pour le coup, jcrois que je vais y aller)…

Seul bémol (appelons ça une précision plutôt): Chez les Lutins, on organise pas UN concert, on organise LE PLUS GRAND concert de l’Histoire du Rock’n'Roll…

Et quoi qu’il s’y passe, c’est toujours (supérieur à 3) et ça, c’est beau…

En tous les cas, très joli article <3…

Comment from FranFran - 17/02/2010 at 20 h 02 min

EXCELLENTISSIME. SA MÈRE. PUTAIN !!

Comment from jeandec - 17/02/2010 at 20 h 08 min

Merci les gens, Raël et Lou Bega vous le rendront au centuple.

Comment from Anonyme - 09/04/2010 at 13 h 54 min

c’est marrant perso a bordeaux j’étais plutôt entre le milos et le cito.
du coup à Paris moi j’ai arrêté le baron samedi.

Pingback from Circonflexions – Mieux vaut lire ça que d’être borgne. - 09/07/2010 at 12 h 25 min

[...] ce que je me sente un peu Frédéric François parfois ; bon, je n’ai toujours pas trouvé de bar de copains à Paname, mais j’y travaille, j’ai fait des petits tests à droite à gauche, plus ou [...]