News for janvier 2011

(Au passage)

Bisous, bonne année.

Je ne reste pas longtemps, juste le temps de t’entretenir d’une petite chose, lectorat galapiat.

Je lis ici que notre bon ami Edouard «Doudou» Baer va interpréter Astérix dans la prochaine adaptation cinématographique consacrée à l’astucieux petit moustachu.

Outre que ça réunit deux choses que j’aime énormément (Doudou Baer et la moustache), rappelons que l’impeccable dandy campait jadis l’un des personnages les plus LOLILOL de Mission Cléopâtre, deuxième épisode de la série – et le seul qui vaille, à ce jour, d’être vu, AlainChabatjet’aimed’amour.

À savoir, il t’en souvient sans doute, qu’il jouait Otis, un architecte-adjoint qui aimait la chose bien faite, le beau geste, et qui parfois ne trouvait pas l’interlocuteur en face, je dirais, le miroir qui l’aidait à avancer. J’ai tant vu ce film que je peux débiter son monologue d’un trait comme un gros nerd, ça me vaut en soirée quelques dispensables succès d’estime passé quatre heures du matin.

Paraît-il qu’en plus c’est improvisé, mais il y a tellement de gens sur l’internet qui en font des caisses sur ce monologue que je ne préfère ne pas tomber dans la surenchère et conserver un flegme tout britannique.

GOD SAVE BRITANNIA, d’ailleurs, est le titre provisoire de ce long-métrage en gestation.

Suivant la règle non-écrite qui veut que les adaptations d’Astérix soient alternativement À CHIER, CULTISSIME, À VOMIR, (série en cours), la prochaine devrait être pas mal, du moins espérons-le.

Je prédis un gros gros buzz autour d’Edouard Baer lorsque Bettencourt et Astérix sortiront sur grand écran, sans doute à la même époque puisque les deux tournages n’ont pas encore commencé. On s’arrachera alors le Doudou comme une croûte sur un genou d’enfant rosi de mercurochrome (le genou, pas l’enfant).

Posté le: janvier 9th, 2011
Catégorie: Pêle-mêle
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Mr. Brainwash et le mécénat impromptu

J’ai vu Faites le mur!, le flim de Banksy (attention: ce flim n’est pas un flim sur le cyclimse).

J’ai bien apprécié.

Vais pas t’en faire une critique, y’a des bloûgs un poil plus indiqués pour te recommander comment, lectorat cinéphile, occuper tes soirées lorsque Thalassa le dispute aux Experts: Ouagadougou à la téloche et que l’envie te prend d’aller tripoter tes voisines à la faveur de l’obscurité moite d’un cinéma de quartier.

Non, je vais seulement t’énumérer une série de remarques dont tu feras ton miel à l’instar d’une oreille crasseuse et coton-tigeophobe.

Dans Faites le mur!, j’ai surtout bien apprécié le personnage de Thierry Guetta.

Salut c'est Thierry Guetta je me déplace sur un tricycle.

A.k.a. Mr. Brainwash.

(Je dis “personnage” à dessein.)

Un chapeau mou sur une tignasse frisouille et des bacchantes Second Empire, Thierry “Terry” Guetta est un peu la star du film, façon escroquerie franchouillarde mâtinée de système D, le tout en mâchonnant dans un anglais d’arrière-cuisine des grands concepts sur la vie, l’art, la passion.

Si tu n’as pas vu le flim (il faut l’aller voir), je te résume en une phrase la belle histoire que nous narre Banksy: cinéaste amateur monomaniaque, Thierry Guetta veut faire un flim sur Banksy, star des street artists, et pis finalement Banksy lui dit de devenir street artist comme lui et finit par faire un flim sur Thierry Guetta.

(Rebaptisé Mr. Brainwash de son nom de scène.)

Quelques remarques donc:

1. Personnage «bigger than life» comme on dit pour faire chic et moins pédant que «truculent», Thierry Guetta semble surtout hyper chiqué. C’est pas moi qui le dis, c’est plein de gens genre le (vénérable) Times de Londres.

(Note comment, lectorat féru de nouvelles neuves du monde, le Times de Londres est toujours qualifié de «vénérable», alors que France Soir pas du tout.)

2. Ce flim est quand même coolos pour découvrir plein de street artists, c’est un monde incroyable qui vénère notamment ANDRÉ LE GÉANT sous la forme d’autocollants et d’affiches géantes portant le visage de ce catcheur français mythique et la mention «OBEY» (oui, je suis dans la période de ma vie la plus catch).

«OBEY ? NON C'EST PANO.»

(Ça c’est l’oeuvre d’un copain de Banksy, l’Américain Shepard Fairey, célèbre surtout pour avoir tiré le portrait de Baracko en 2008.)

3. Dans ce film, on voit apparaître, pixélisé du visage comme de bien entendu, notre ami Space Invader, dont je t’avais déjà parlé là avec tendresse, souviens-t’en.

Selon le flim, Thierry Guetta est en fait le cousin de Space Invader, et c’est ce dernier qui lui a fait découvrir l’incroyable monde du street art. Merci Invadou.

L’occasion pour moi de narrer comment, à la faveur d’un thermomètre opportunément dépressif et d’un petit côté cul bordé de nouille façon «au bon endroit, au bon moment», je suis devenu le mécène impromptu de notre ami Invader.

ANÉFÉ, comme il gelait ces derniers temps et que tout Paris frissonnait en crachotant de la buée dans l’air humide, je passais par hasard pas loin de chez moi (près d’une porte de l’Est parisien, comme je te l’ai déjà dit). Et là, nez rougi levé aux nues, j’aperçois l’une des petites mosaïques dont Invader parsème élégamment les lieux les plus inattendus. Sauf que la mosaïque désquamait.

C’est-à-dire que, lépreuse et colorée, elle perdait ses petits carreaux, sans doute à cause du froid, ce qui vérifierait toute la justesse de l’expression «geler à pierre fendre».

J’ai recueilli dans ma mimine les trois petits carreaux que j’ai pu sauver du désastre, je les garde comme reliques pour le jour où Invader fera son entrée à l’Académie des Beaux Arts de l’Institut de France.

Des petits carreaux rescapés de l'inexorable décrépitude des choses.La mosaïque d'Invader très partiellement sauvée par mes soins.

Si Invader me lit (bisous), il lui suffit de m’écrire pour qu’on aille les recoller ensemble nuitamment. Et ensuite, je ferai une carrière d’escroc du street art à la Mr. Brainwash.