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La France aux chansons

Alors bon, hier soir, outre le fait que je fêtais ma 24e révolution autour du soleil, je suis allé voir France-Irlande.

Oué.

Qu'un sanguimpur

Ambiance “qu’un sanguimpur”, tout ça.

Sans être à proprement parler un supporter ultra, mettons que le football, ça me promène. À dire vrai à Clermont-Ferrand le sport local c’est plutôt le rugby (malgré une lose récurrente qui confine à la performance artistique).

De même, faire partie des genre 10.000 pékins au monde qui soutiennent le Clermont Foot Auvergne, c’est plus proche de la posture esthétique que du hooliganisme. (J’y reviendrai peut-être à l’occasion.)

Ouais, sauf que bon.

Ne soyons pas naïfs: si on va se les geler au stade au lieu de rester chez soi peinard à mater des ralentis sous tous les angles, c’est pour l’atmosphère. Le frisson, quoi.

(La preuve qu’on voit très mal: j’étais hyper loin lors du but français, et je n’ai appris que dans la cohue-en-direction-des-métros-d’après-match qu’en fait nous étions de sacrés escrocs, ah ah ah.)

*** Intermède ***

Titi et grosse mimine

*** Fin de l’intermède ***

Sauf qu’en matière d’ambiance… Eh bien, à la différence des Irlandais, on ne sait pas très bien faire.

(Déclinisme + Haine de soi + L’herbeesttoujoursplusverteàcôtéetsurtoutenIrlande.)

Une timide Marseillaise, quelques scansions d’”Allez les bleus”, en 120 minutes de jeu ça fait léger face à un kop irlandais qui, malgré un ratio de quasiment un Irish pour sept Français, a varié les mélopées et tiédi un peu la froidure de novembre. Ah, les valeureux noceurs.

Cruel constat : bah nous, on n’a pas de chansons.

Les Verts, eux, avaient un Jingle Bells retouché, un Go West revu et corrigé, un For he’s a jolly good fellow remanié, plus leur hymne national, plus d’autres trucs que j’oublie.

Ah si, nous, on a fait “Pôôôô pô pô pô pô pôooo pôooo”, façon White Stripes. Je nous félicite.

Proposition qui déplaira à Messieurs les censeurs, mais je leur dis crotte : entonner en choeur le très beau Chant des Partisans.

J’admets que c’est un peu guerrier, et que dézinguer de “l’ennemi” c’est pas vraiment l’objectif (allons, allons, il sera toujours temps de se passer d’un couplet un peu trop agressif). Mais, replacée dans son contexte, c’est une chanson magnifique.

Un air venu du plus profond de gorges ouvrières, porté par mille voix cassées et rouillées, montant jusqu’au ciel dans l’espoir d’un avenir meilleur. Un genre de “You’ll never walk alone”, profond, long et grave, grimpant de la mine, descendant des collines. (Camarades.)


Chant des Partisans (Résistance Française)

De quoi se prendre à rêver, au milieu d’inconnus dans un stade lisse et glacé, que les lendemains peuvent encore chanter.

PS: Oui, oui, j’ai menti sur ma théorie de la miction en la promettant pour ma “prochaine bafouille”, mais c’est pour bientôt, juré. Je sens que les très nombreux urologues de mon lectorat s’impatientent.

Posté le: novembre 19th, 2009
Catégorie: Pêle-mêle
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